Compétences psycho-sociales
C’est l'Organisation Mondiale de la Santé qui a défini pour la première fois en 1993 les Compétences Psycho-Sociales ( CPS) comme "la capacité d’une personne à répondre efficacement aux épreuves de la vie quotidienne".
Pour un jeune ce sont ces aptitudes qui vont l’aider à bien grandir et à s’épanouir. Mais ces compétences ne sont pas innées : elles s’apprennent et se développent dès la petite enfance puis tout au long de la vie.
Or donner aux jeunes les moyens de s’épanouir et de développer leurs potentialités est notre objectif prioritaire.
L’acquisition de ces aptitudes peut se faire indépendamment ( formation uniquement CPS) ou dans le cadre du projet de médiation par les pairs.
Un intérêt certain pour la majorité des élèves
Après la formation d'adultes, les personnels formés vont proposer à des élèves intéressés de participer à la formation à la médiation par les pairs. Pour les élèves qui ne feront pas le choix de devenir médiateurs -il faut être volontaire-, l’acquisition des CPS est un apprentissage au savoir-être indispensable pour mieux se connaître, améliorer ses relations avec son entourage et se préparer à la vie d’adulte.
Cet apprentissage est bénéfique pour faciliter l’acquisition des connaissances scolaires mais aussi pour le climat scolaire qu’il transforme de façon visible et rapide.
Utile aussi pour les adultes
Il est aussi utile pour un professeur principal pendant l’heure de vie de classe afin d‘en améliorer l’ambiance et également pour les acteurs de la Vie Scolaire afin de former les délégués et remotiver les élèves décrocheurs.
Pour comprendre tous les avantages de la formation pour les personnels de la communauté éducative, lire l’article de Brigitte Liatard pour Ecole changer de Cap
Après la formation d'adultes, les personnels formés vont proposer à des élèves intéressés de participer à la formation à la médiation par les pairs. Pour les élèves qui ne feront pas le choix de devenir médiateurs -il faut être volontaire-, l’acquisition des CPS est un apprentissage au savoir-être indispensable pour mieux se connaître, améliorer ses relations avec son entourage et se préparer à la vie d’adulte.
Cet apprentissage est bénéfique pour faciliter l’acquisition des connaissances scolaires mais aussi pour le climat scolaire qu’il transforme de façon visible et rapide.
Utile aussi pour les adultes
Il est aussi utile pour un professeur principal pendant l’heure de vie de classe afin d‘en améliorer l’ambiance et également pour les acteurs de la Vie Scolaire afin de former les délégués et remotiver les élèves décrocheurs.
Pour comprendre tous les avantages de la formation pour les personnels de la communauté éducative, lire l’article de Brigitte Liatard pour Ecole changer de Cap
Indispensable pour les futur.e.s élèves médiateur.trice.s
Pour des élèves qui se destinent à devenir médiateurs ou médiatrices, il est évident qu’on ne peut pas envisager de leur proposer d’aider des camarades à résoudre leurs conflits si un premier travail n’a pas déjà été fait pour leur permettre de mieux se connaître et de mieux comprendre leur propre fonctionnement.
Car la formation à la médiation ne se limite pas à l’apprentissage de quelques techniques, aussi essentielles soient-elles, comme la reformulation ; elle doit se faire dans un terreau favorable comme celui préparé par les CPS .
En effet l’intervention auprès de jeunes en conflit demande :
Ce sont ces réflexions qui nous ont amenés à consacrer une partie importante de notre programme de formation à l’apprentissage de ces compétences et à choisir un ordre logique pour répondre aux besoins des jeunes.
Nous commençons par des jeux et exercices ludiques sur la connaissance de soi, découverte de ses qualités et de ses points forts, pour développer une saine estime d’eux-mêmes et construire le socle sur lequel s’appuyer dans la vie quotidienne
Pour des élèves qui se destinent à devenir médiateurs ou médiatrices, il est évident qu’on ne peut pas envisager de leur proposer d’aider des camarades à résoudre leurs conflits si un premier travail n’a pas déjà été fait pour leur permettre de mieux se connaître et de mieux comprendre leur propre fonctionnement.
Car la formation à la médiation ne se limite pas à l’apprentissage de quelques techniques, aussi essentielles soient-elles, comme la reformulation ; elle doit se faire dans un terreau favorable comme celui préparé par les CPS .
En effet l’intervention auprès de jeunes en conflit demande :
- Une bonne connaissance de soi, et notamment :
- De ses besoins, ses valeurs
- De ses habitudes de comportement et de sa gestion des émotions
- De ses réactions face à la violence
- Une sécurité intérieure et une confiance en soi qui nait de cette connaissance de soi
- Une ouverture vers les autres ( bienveillance, empathie, responsabilité)
- Pour l'élève bavard, il est important qu’il en prenne conscience pour pouvoir se contenir lors d'une médiation et laisser/faire parler les autres. A l'inverse pour celui qui est timide, il s’agira de "prendre sur lui" pour aller au-devant des autres et comprendre qu’il est nécessaire qu’il intervienne
- Lorsqu’on lui demande de l’aide, l’élève médiateur doit savoir quelle est sa tendance naturelle ( selon la grille de Porter- évaluer, conseiller, minimiser, stimuler, etc.- ) pour opter pour la bonne posture et ne pas se laisser emporter par son tempérament
- Si le jeune n’a pas expérimenté les outils ( illusions d’optique, dessins à double interprétation, etc.) il ne sera pas convaincant dans le fait qu’il peut réellement y avoir des visions opposées d’une même situation
- S’il n’a pas expérimenté longuement l’écoute, le non-jugement, l’empathie il aura du mal à prendre parti pour l’un puis pour l’autre. Ce comportement est en effet nécessaire pour que les « médiés » se sentent reconnus, acceptés, condition pour qu’ils fassent alors un cheminement vers une solution.
Ce sont ces réflexions qui nous ont amenés à consacrer une partie importante de notre programme de formation à l’apprentissage de ces compétences et à choisir un ordre logique pour répondre aux besoins des jeunes.
Nous commençons par des jeux et exercices ludiques sur la connaissance de soi, découverte de ses qualités et de ses points forts, pour développer une saine estime d’eux-mêmes et construire le socle sur lequel s’appuyer dans la vie quotidienne
Nous leur proposons ensuite de :
- Repérer autour d’eux les situations conflictuelles, violences visibles et mais aussi violences cachées,
- Découvrir les différentes façons de réagir dans ces situations difficiles, de chercher les avantages et les inconvénients de chacune,
- Prendre en compte les différents points de vue,
- Apprendre des techniques de communication et d’écoute, d’œuvrer pour bien distinguer l’objet du conflit de la personne et enfin
- Développer leur créativité pour trouver d’autres issues aux conflits.
CPS contre violence et phénomènes de harcèlement
Il n’est pas inutile de répéter, et tous les élèves l’attestent dans les jours qui suivent ou de longues années après, que cette formation leur a donné confiance en eux; or on sait qu’une estime de soi insuffisante ou excessive joue un rôle essentiel dans les phénomènes de violence et de harcèlement, ce fléau actuel amplifié par les réseaux sociaux, que l’on soit du côté des «harceleurs», des «suiveurs» ou des «harcelés».
Les approches sont multiples concernant les causes du harcèlement mais, si tous les moyens possibles sont à utiliser pour mener une lutte efficace, la première réponse réside dans une action à long terme avec un travail de prévention et de formation aux compétences psycho-sociales pour tous les jeunes et ce, depuis le premier degré.
Il faudrait, comme dans certains pays du Nord, rendre obligatoire la formation à l’empathie et au vocabulaire des émotions, en aidant à prendre conscience de ses propres émotions mais aussi de celles des autres, en faisant réfléchir sur le fait que ne rien faire c’est être complice et encourager, par sa passivité, la violence et le rejet de l’autre.
Il n’est pas inutile de répéter, et tous les élèves l’attestent dans les jours qui suivent ou de longues années après, que cette formation leur a donné confiance en eux; or on sait qu’une estime de soi insuffisante ou excessive joue un rôle essentiel dans les phénomènes de violence et de harcèlement, ce fléau actuel amplifié par les réseaux sociaux, que l’on soit du côté des «harceleurs», des «suiveurs» ou des «harcelés».
Les approches sont multiples concernant les causes du harcèlement mais, si tous les moyens possibles sont à utiliser pour mener une lutte efficace, la première réponse réside dans une action à long terme avec un travail de prévention et de formation aux compétences psycho-sociales pour tous les jeunes et ce, depuis le premier degré.
Il faudrait, comme dans certains pays du Nord, rendre obligatoire la formation à l’empathie et au vocabulaire des émotions, en aidant à prendre conscience de ses propres émotions mais aussi de celles des autres, en faisant réfléchir sur le fait que ne rien faire c’est être complice et encourager, par sa passivité, la violence et le rejet de l’autre.
Incidence des CPS dans la durée
Concernant les bénéfices à long ou très long terme, nous avons la chance, menant ce travail de formation aux CPS depuis plus de vingt-cinq ans et restant en lien avec de nombreux jeunes devenus adultes qui ont accepté de répondre à notre enquête, d’en être les témoins.
Cette éducation prépare à prendre des responsabilités et à devenir acteur dans «le monde d’après».
Quelques témoignages d’ex médiateur.trice.s le soulignent :
Arnaud: «ça m’a bien aidé pour vivre à plusieurs en colocation car sinon je crois qu’on se serait étripés!»
Blandine: «je suis sage-femme et j’ai appris à écouter l’autre, ce n’est pas facile dans l’équipe en cas de stress et de fatigue intense»
Shirley: «cela m’a permis de combattre ma timidité»
Rachel: «cela m’ a aidé à parler en public je suis déléguée de classe, déléguée au conseil de vie lycéenne, membre du Conseil d’administration du lycée, suppléante au conseil académique de vie lycéenne et ambassadrice contre le harcèlement»
Concernant les bénéfices à long ou très long terme, nous avons la chance, menant ce travail de formation aux CPS depuis plus de vingt-cinq ans et restant en lien avec de nombreux jeunes devenus adultes qui ont accepté de répondre à notre enquête, d’en être les témoins.
Cette éducation prépare à prendre des responsabilités et à devenir acteur dans «le monde d’après».
Quelques témoignages d’ex médiateur.trice.s le soulignent :
Arnaud: «ça m’a bien aidé pour vivre à plusieurs en colocation car sinon je crois qu’on se serait étripés!»
Blandine: «je suis sage-femme et j’ai appris à écouter l’autre, ce n’est pas facile dans l’équipe en cas de stress et de fatigue intense»
Shirley: «cela m’a permis de combattre ma timidité»
Rachel: «cela m’ a aidé à parler en public je suis déléguée de classe, déléguée au conseil de vie lycéenne, membre du Conseil d’administration du lycée, suppléante au conseil académique de vie lycéenne et ambassadrice contre le harcèlement»